Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Actu-Cultu
Actu-Cultu
Archives
16 novembre 2008

Entre les murs…On a pas fini d’en parler !

18957748_w434_h_q80

Trajectoires croisées d’un prof de français plein de bonne volonté et d’un groupe d’élèves sans vraiment de notion de respect, « entre les murs » n’aurait pu être une réussite…

La volonté de vouloir dépasser les barrières existant entre les œuvres de réalité et de fiction est louable et permet de faire avancer le cinéma. Malheureusement c’est loin d’être une entreprise facile et cela peut mener à des réalisations bâtardes laissant le spectateur confus.

C’est deux heures dix-huit passées avec François, archétype d’abord attendrissant mais devenant vite pathétique du professeur exemplaire se battant pour ses élèves, et ces derniers, tous plus clichés les uns que les autres, en paraissent presque le double à cause du rythme lent et du manque de vie des protagonistes.

Car c’est bien le tour de force qu’à effectuer le réalisateur : mettre sur pieds un film tiré d’un livre écrit par un professeur tout en engageant ce professeur dans le rôle principal et de vrais élèves pour peupler sa classe, et parvenir à ce que le tout sonne creux, faux, sans vie.

Gros point noir qui finit de tirer « entre les murs » vers les abysses de l’ennui : les dialogues. Ceux-ci sont longs, très longs. De plus, ils sont très nombreux, occupant la majorité du film. Ces joutes verbales entre élèves en faisant des tonnes et prof dépassé ne parviennent jamais à capter l’attention, jamais on ne ressent quoi que ce soit et il est bien difficile de s’intéresser à ce qui est dit.

Seules grandes qualités de l’œuvre : tout d’abord elle nous montre qu’il existe encore des professeurs passionnés par leur métier et souhaitant transmettre quelque chose à la jeunesse. Ensuite, sa fin reste dans le ton de tout ce qui a précédé et le réalisateur a eu la bonne idée de ne pas nous imposer une « happy end » mielleuse comme il existe tant.

La bonne idée de départ a donc beaucoup souffert en passant le stade de la concrétisation, à se demander si la palme d’or qu’a reçu « entre les murs » ne l’as pas uniquement récompenser l’audace et le parti pris du réalisateur. Il bien difficile de croire qu’un jury de spécialistes a vu dans ce film des qualités intrinsèques suffisantes pour recevoir un tel prix, et encore plus difficile de croire qu’aucune autre réalisation ne méritai cette palme d’or.

Julie Wieme

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité